• QUOI DE NEUF À L'E.N ?

    Mise en œuvre de nouvelles réformes

    Le plan de transformation du ministère de l’Éducation nationale est constitué de plusieurs mesures réparties en quelques chantiers préconisés pour faire évoluer l'école primaire.

     

    1-Maîtriser les fondamentaux : lire, écrire, compter, et respecter   autrui.

    Cela parait être le minimum pour pouvoir devenir un futur citoyen autonome et responsable de ses actes ! Personnellement, j'ajouterai en premier, savoir parler car sans langage, le reste est caduc !!

    2-Offrir une scolarisation inclusive et adaptée à tous les enfants.

    Il s'agit de lutter "contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. Le principe d'inclusion scolaire et d'accès à une formation de qualité pour tous les élèves est inscrit dans le code de l'éducation".

    Très beau programme en théorie. Mais il ne faudrait pas oublier que les 1iers éducateurs des enfants sont les parents et non l'école et qu'il faudrait peut-être les inclure dans la lutte contre les inégalités scolaires car leur rôle est fondamental. Les remettre face à leurs responsabilités de parents serait déjà une belle avancée.

    Pour l'inclusion des élèves porteurs de handicap, depuis la loi de 2005, les changements n'avancent pas très vite. La totalité des élèves n'est toujours pas accueillie, faute d'AESH. (Toujours pas de formation spécifique pour cette profession !!!). Malgré la bonne volonté des enseignants, NON on ne peut pas inclure à tout prix. Il faut éviter le piège de la bonne conscience : les enseignants ne sont pas formés sur le handicap quel qu'il soit. L'accueil d'un élève passe donc, tout d'abord, par une réflexion de l'équipe pédagogique pour être sûr d'accueillir l'élève dans de bonnes conditions et que cela ne soit pas chronophage en termes de temps passé auprès de l'élève ; n'oublions pas les autres élèves.

    Sans tout ce travail de réflexion, malgré tout l'investissement de qualité des enseignants, la réussite scolaire et éducative restera caduque.


    3- Assurer le remplacement des enseignants absents quel que soit la durée de l'absence de manière qualitative.

    Il ne faut pas se voiler la face ; le métier d'enseignant n'attire plus. Il est déjà compliqué d'avoir à la rentrée un titulaire pour chaque poste, alors trouver des remplaçants, cela relève parfois de l'exercice du funambule. 

    Dans la réalité, l'enseignant absent n'est parfois pas remplacé du tout et les collègues se retrouvent pour plusieurs jours avec des élèves en plus car il y a obligation scolaire, obligation d'accueil minimum et il faut le dire haut et fort : arrêtons de prendre les parents en otage. OUI les parents travaillent et ne peuvent pas toujours prendre une journée. NON, ils ne sont pas responsables du manque d'enseignants.

    De plus, un enseignant absent selon les règles actuelles, ne peut être remplacé qu'au bout de 4 jours ouvrés ; concrètement, c'est une semaine sans enseignant, sans oublier tous les dommages co-latéraux pour les enseignants qui prennent en charge ces élèves et pour les élèves eux-mêmes, notamment, s'ils sont déjà en difficulté....

    La bonne question à se poser serait peut-être : pourquoi cette profession n'attire-t-elle plus ?

    Sans une réflexion approfondie autour de cette question, on contribuera certes à pallier l'absence des enseignants mais par du personnel non formé ou mal formé : n'oublions pas que l'école n'est pas une garderie mais un établissement d'enseignement.

     

    4-Limiter les effectifs des classes à 24 en grande section, CP, CE1

    OUI, OUI, OUI surtout à l'heure actuelle où les enseignants passent parfois plus de temps à éduquer qu'à enseigner.

    Mais dans la réalité : il faut que les collègues des autres niveaux soient d'accord pour avoir plus d'élèves dans leur classe, donc être conscients qu'il y a un enjeu important, ce qui n'est pas toujours le cas.

    Mais dans la réalité : il n'y a pas toujours assez de locaux adaptés pour effectuer ce genre de répartition.

    Mais dans la réalité : les effectifs ont leur importance pour éviter une fermeture de classe. Alors, plus il y a d'élèves inscrits, mieux c'est. Il est donc de bonne guerre de vouloir conserver un minimum de classes dans une école pour le confort de tous. L'équipe pédagogique est donc coincée entre le marteau et l'enclume….

    Ces constats s'appliquent aussi au sujet de la volonté de dédoubler les classes de GS, CP et CE1 en REP.

    J'ai envie de dire : bon courage au ministère de l'éducation nationale pour la mise en place de ces objectifs qui, s'ils sont très honorables, ne sont pas sans obstacles à dépasser.

    Cet article n'est que le fruit de mes interrogations et de mes constats face à une réalité d'école et il ne faut pas y voir autre chose.

    Il pourrait être le point de départ d'un débat qu'il serait intéressant d'avoir sur l'école d'aujourd'hui et sur ce que nous souhaitons pour nos adultes de demain.


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